Où serons-nous dans un an ?
Chaque fin d’année, je me pose cette question. Et chaque fin d’année, je me demande ce qu’il pourrait m’arriver l’année suivante, en bien ou en mal. C’est flippant de se dire qu’on est maitre de rien, que c’est peut-etre le dernier reveillon qu’on fait, ou que l’ont fait avec les gens qu’on aime. Ca doit être pour cela que peu de gens se posent cette question. On est si peu de chose lorsqu’on souhaite une “bonne et heureuse année” aux gens. Et après ? On allumera la télé demain, il y aura des morts, des blessés graves, des attentats… Des gens disparaitront, peut-être des gens que nous connaissons. Peut-être nous, qui sait ? S’il y a bien un jour, selon moi, il l’ont doit penser à cela, c’est bien les jours comme aujourd’hui. Avec tout ce qui se passe dans le monde, on peut s’estimer heureux de pouvoir y penser. Penser un peu à ce que l’ont pourrait vivre demain, en bien, bien sur, mais aussi en mal, et alors on pensera certainement plus à cherir les êtres qui nous sont précieux au moment le plus propice de l’année, c’est à dire à son commencement.
Où serons-nous dans un an ? Qu’aurons-nous fait, que n’aurons-nous pas fait ? Qu’est-ce qu’on voudra faire ? Aujourd’hui on parle des vacances qui se terminent, du bingalow qu’on va louer pendant l’été, des films qui s’annoncent supers en 2004… Au lieu de faire des prévisions pour demain, on les fait dans l’année, presqu’inconciemment. Alors, peut-être serait-il bon pour nous, mais aussi pour tous les gens qui nous entourent, de pousser un peu plus cette réflexion. Peut-être verrerions-nous alors autre chose que la perspective d’un bon repas dans le reveillon du jour de l’an…
Merci à vous qui me lisez….
Le problème étant que cette fameuse question, avec laquelle il m’arrive souvent de me triturer l’esprit, est absurde, il n’appartient qu’à nous de nous construire au jour le jour. Mais évidemment l’illusion rétrospecive fontionne plein gaz, qui nous fait dire notamment “ah, si l’an dernier j’avais su qu’il se serait passé tout çà”... drôle de chose que l’humain et sa conscience du temps.
Il faut se dire qu’on a de la chance déjà d’avoir vécu tout ce qu’on a vécu, et si on on pensait toujours qu’on peut mourir demain, je crois qu’au début peut être ca nous empecherait de repousser les choses au lendemain, mais au fur et à mesure, on verrait tout en noir…
De rien.
T’y aurais pensé que dans un an t’aurais un skinhead à me faire ?