Si l’on me demandait de citer la série de romans qui m’a le plus marqué, ce ne serait ni Le Seigneur des Anneaux (qui serait mon 3e choix), ni même Harry Potter (mon second), mais la trilogie de Philip Pullman, A la Croisée des Mondes.
J’ai découvert il y a quelques semaines que cette magnifique aventure allait à son tour “subir” (car j’ai très peur) une adaptation cinématographique. Je dois avouer, en toute sincèrité, que cette perspective m’a émue, rien qu’en imaginant certains passages réalisés sur grand écran. Je me suis immédiatement replongée dans la lecture des 3 tomes, et le plaisir est intact.
A la Croisée des Mondes est donc une oeuvre en 3 tomes : Les Royaumes du Nord, La Tour des Anges et Le Miroir d’Ambre. On y découvre l’histoire de Lyra Belacqua, une fillette de 12 ans, sauvage, rebelle, et qui excelle dans l’art du mensonge. Orpheline, elle est élevée par les Erudits de Jordan College, à Oxford. Mais pas le Oxford de notre monde à nous, un autre. Car l’aventure commence dans un univers proche, mais néanmoins très différent du nôtre, où tous les humains possèdent un Daemon, c’est à dire une créature d’apparence animale qui se révèle être une partie de la personne elle-même, qu’on ne peut (ou plutôt qu’on ne doit) pas lui arracher. La vie de Lyra se résume à provoquer les gitans, traîner dans les caves de Jordan College, et faire énormément de bêtises avec son ami Roger. Seulement, sa vie va changer le jour où Lord Asriel, l’homme qu’elle considère comme son oncle, va rapporter aux Erudits des preuves flagrantes de l’existence d’un autre monde, dont les reflets apparaissent dans les aurores boréales, au Pôle Nord. Mais ce n’est pas tout. Ce qui intrigue le plus les scientifiques, c’est une mystérieuse matière, appellée Poussière, qui gravite autour des individus et qui aurait un rapport avec les découvertes d’Asriel. Mais les recherches du Lord sont loin de plaire à tout le monde,et alors qu’une conspiration se trame contre lui, Lyra est envoyée chez une femme, Mme Coulter, qui a réclamé sa garde. Une série d’évènements poussera Lyra à se mettre à la recherche d’Asriel, et en prenant la fuite, elle se mettra énormément de problèmes sur le dos.
En vérité, c’est une histoire tellement riche qu’il est extrêment difficile de la résumer (ce que j’ai écrit en haut ne doit rendre compte que des 150 premières pages du premier tome). Ce qui m’a toujours fasciné dans cette histoire, ce sont les multiples trames qui s’entremèlent de façon si naturelle qu’on ne s’en rend pas compte. On découvre de nouveaux éléments à chaque chapitre, et un mot ou un personnage d’apparence anodine peut se réveler au final capital. Les personnages ont une psychologie extraordinairement poussée, à l’instar de Marisa Coulter, de Lyra bien sur, et de Will, l’ami fidèle que l’on découvre dans le second tome. L’oeuvre de Pullman est tout sauf manichéenne, ses personnages agissent d’abord en fonction de leurs sentiments, c’est ce qui les rend attachant.
Je me suis toujours dit que cette trilogie était loin d’être une lecture pour enfant. C’est d’ailleurs bien plus violent que Harry Potter, et les thêmes évoqués (la Religion contre la Science, l’Hérésie, le meurtre, le Pêché Originel, l’acceptation de la mort…) sont traités de façon complexe. Pullman n’épargne pas son lecteur, et le pousse à faire travailler son esprit. Il lui fait découvrir des mondes très différents, mais pourtant si proches : Si Lyra vient d’un autre monde que Will, qui lui vient du nôtre, on trouve des correspondances multiples entre les élèments qui composent les les différents univers. On trouve aussi tous les ingrédients necessaire à ce genre d’épopée, à savoir les créatures étranges (les ours en armure, les Gallivespiens…)ou encore les objets mystérieux (l’althériomètre en tête, mais aussi le poignard subtil qui ouvre les passages entre les mondes).
Bon, je ne vais pas en écrire plus, dans la mesure où je pourrais en parler durant des heures. J’ai cependant assez peur de la futur adaptation. Ca me semble inadaptable, que ce soit au niveau du nom de pages, de tous les évènements relatés, et surtout au niveau du costar que Pullman taille à la religion en général. Quoi qu’il en soit, au final, le bouquin sera forcement mieux.
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