Bon voilà . Le 30 novembre.
Hier j’étais pas encore très sûre de pouvoir y aller AUJOURD’HUI, mais finalement c’est toute une SYMBOLIQUE d’être dans les PREMIERS à aller voir HARRY, ça montre à quel POINT on est FAN.
Accessoirement ça permet d’être frustrée plus vite, aussi.
Harry a donc désormais 14 ans (mais en parait volontier 16) et prépare donc sa 4e entrée à Poudlard. Avant ça, le bon Arthur Weasley, le père du meilleur pote Ron, amène toute la bande, Hermione comprise, à la coupe du monde de Quidditch où les accompagne les Diggory père et fils. Après avoir vu pour la première fois Viktor Krum posant victorieusement sur son balai, des choses un peu trashouilles se produisent et dans la panique tout le monde se met à courir dans tous les sens, Harry se fait pietiner et quand il se reveille il voit un truc glauque dans le ciel. Bref. Voici en même pas cinq lignes le résumé des 5-6 premières minutes du film. Condensé me direz-vous. Seulement voilà ...
Harry Potter et la Coupe de Feu dure 2h35 et se veut l’adaptation d’un livre de près de 1000 pages. Constatation qui a elle seule résume ce qui devait se passer : Encore bien plus que des prédécesseurs, cet opus se voit tronqué d’une multitude de passages d’importance diverse mais somme toute manquants. Certains crieront au blasphème, d’autres se résigneront, chacun son choix, mais force est de se rendre à l’évidence que c’est le lot de toute adaptation. Après, tout dépend avec quelle intelligence c’est fait.
Et justement. En quelques minutes seulement, Newell parvient à placer à la fois le décor, les principaux personnages, et des indices pour la suite. Eh vi. Visiblement, le réalisateur de Donnie Brasco semble savoir ce qu’il fait et le prouve d’une manière assez honorable. Le fil conducteur de l’intrigue est plutot bien conduit, les signes, nottament vestimentaires, mis en place dans Le Prisonnier d’Azkaban sont cohérents et l’ambiance générale est agréable. Malgré 3 réalisateurs successif, Harry Potter est parvenu à s’incrire dans une continuité crédible, ce qui est déjà une réussite en soi.
Newell continue aussi de développer un autre aspect mis en place dans le film précédent, et qui est tout simplement les personnages. Harry bien sûr, Ron, mais aussi Hermione, qui même si elle n’est pas en reste dans les premiers films, trouve ici un étoffage dans les règles. Physique en premier lieu, mais aussi d’ordre psychologique et simplement représentatif : Pour la première fois Hermione endosse un autre ‘rôle’ que celui de première de la classe, se payant même le luxe de ne pas répondre à une question de cours. La scène du bal est aussi très révélatrice des changements qui s’opèrent chez nos jeunes héros, qui se retrouvent bouillonnant d’hormones, mais sans acnée, ô miracle du cinéma.
Fatalement, l’arrivée de personnages “temporaires” dans l’histoire font s’avancer d’un pas certains persos secondaires sur lesquels on ne s’attarde pas necessairement d’habitude, comme Néville, qu’on n’avait pas vu grandir depuis son ascension en balai dans le premier film. En définitive, Mike Newell ne fait rien d’autre que de disposer de façon particulièrement astucieuse des pions sur l’échiquier de Harry version film. Ses choix judicieux mettent en avant les points vitaux de l’intrigue qui sont autant d’énormes ficelles pour le réalisateur qui passera ensuite, et autant de clins d’oeil aux fans de la première heure qui eux, savent. Quand aux autres, eh bien qu’ils s’interrogent.
Mais dans ce choix dans la selection des points et personnages à developper, Newell oublie tristement d’évoquer des protagonistes essentiels dans cet opus, et c’est un peu dommage qu’il passe à coté de personnages comme Krum, Fleur, et même Cédric Diggory, dont les faibles apparitions dans l’intrigue n’offrent que rarement l’occasion d’éprouver de la sympathie pour lui. Et même si Krum a droit à quelques petits plans ‘bonus’, surement de part sa relation avec Hermione, Fleur Delacour, pour le peu qu’on la voit, n’a pas un rôle particulièrement flatteur, que ce soit au niveau des situations qu’au niveau de ses répliques. Les françaises valent rien.
Cependant, il faut reconnaitre une autre qualité à ce film : Son humour. Harry Potter et la Coupe de Feu est le plus sombre des films, mais paradoxalement le plus drôle et de nombreux passages m’ont beaucoup fait rire. Mention spéciale à la réplique d’Hermione à propos de Krum, qui, de part le contexte et la façon dont elle est jouée , est un véritable bonheur (Emma Watson est quand même une jeune actrice très agréable, surtout quand on voit les films en V.O. ).
Quant au final… Je n’en parlerais pas, ce serait irrespectueux. Signalons enfin, au passage, la magistrale interpretation de Brendan Gleeson (Généralement habitué aux seconds rôles, rendons lui justice ! >: ) dans le rôle de Maugrey Fol Oeil, mon prof de Défense contre les Forces du Mal favoris, et ce bien avant Lupin
Harry et ses potes ont quand même sacrément grandis…
Et comme dirait l’autre, lachez vos comm !