samedi, avril 27, 2024 03:02

Van Helsing : Blockbuster et saccage litteraire…

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Je suis passionnée par les vampires depuis déjà bien longtemps, et j’ai, à ce titre, dévoré les oeuvres de Stoker, Rice et compagnie (en passant par Polidori, mais c’est autre chose). Cette année j’ai eu le plaisir de relire Frankenstein de Shelley. Un vrai bonheur de la litterature fantastique.


Bref, tout ça pour dire que, sans etre une spécialiste, je connais un peu le sujet. Et j’attendais avec impatience le film de Stefen Summer, réalisateur consacré par La Momie il y a quelques années (pur film d’aventure que j’avais adoré, mais dont j’ai detesté la suite). La question pour moi était de savoir dans quel contexte le prendre.


Pas du contexte des oeuvres, en tout cas ! Van Helsing est un condensé de Dracula, Frankenstein, un peu de Dr Jeckyll & Mr Hide et une grosse dose de Loup-garou. Hugh Jackman, quant à lui, est un melange de Légolas version arbalète, de Wolverin pour le passé foireux et de James Bond pour les gadgets délirants (mention spéciale pour le cricifix dépliable). Ah, il est bien loin le vieux prof hollandais qui donne à tout le monde des colliers de gousses d’ail ! Quant à Kate Beckinsale (qui, après Underworld, passe du coté des chasseurs de bestioles) elle incarne à elle seule la femme émancipée du XIX, ceinture noire de kong-fu, pro du rattrapage de lianes en plein vol et feminine à la fois (corset et bustier méga serré oblige). Dernière descendante d’une lignée de chasseurs de vampires maudits par Dracula en personne, elle doit le tuer avant de mourir elle-même, faute de quoi toute sa famille résidera en Enfer pour l’eternité. Pour éviter tout ça, le Vatican envoie donc ce cher Van Helsing (renommé, au passage, Gabriel… Ca doit faire plus catho qu’Abraham), chasseur de curiosités souvent monstrueuses, à la rescousse de la donzelle qui, vous vous doutez bien, va vite craquer pour le viril taciturne (et vice versa).


Malgré une floppée incalculable d’invraisemblances et d’anachronismes divers, Van Helsing reste cependant un film d’aventure superbe, avec des décors splendides, des effets spéciaux plus que corrects et une action qui ne laisse pas vraiment le temps de se poser des questions (et c’est peut-être pas plus mal).


En définitive, Van Helsing est un film d’aventure génial, mais un pur navet question adaptation. En fait, on aurait pu aussi bien renommer tous les personnages avec des noms inventés pour l’occasion. De fait, on aurait saisi les réferences, et ça n’aurait pas ressemblé à un saccage littéraire…

7 Responses to “Van Helsing : Blockbuster et saccage litteraire…”

  1. kaneda dit :

    j’irai voir ca!

  2. Shinji dit :

    Je crois pas qu’il est deja sortis dans mon pays neutre…

  3. zarkin dit :

    Moi je m’en fou du coté littéraire et puis tu m’as donné envie de le voir. J’y vais lundi, voila !

  4. Aeris dit :

    T’as bien raison !
    C’est une bombe quand même !

  5. Fujin dit :

    Je l’ai vu, et j’ai bien aimé :)
    J’ai pas trop pu avoir conscience du massacre littéraire, n’ayant aucune connaissance à ce sujet, mais le film s’est fini sans que je sache le pourquoi du comment (je ne ferait pas de spoilers)
    Faudrait que je lise les bouquins d’origine ; (au moins ce film m’aura donné envie d’en savoir plus )

  6. Aeris dit :

    Ce qui est plutôt chouette !
    Créons des vocations vampiriques ! >:

  7. Karl dit :

    Yes! Finally something about wrenches extremely.

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