Tombée en pénurie de séries à cause de la grève des scénaristes (mais ils ont raison de la faire, quand même !) j’en profite pour redécouvrir quelques classiques du cinéma que j’avais eu l’occasion de voir il y a quelques années, ou bien dont je n’avais aperçu que des extraits en cours.
Parce que je n’ai pas vraiment le temps d’en écrire plus pour le moment, j’en citerai uniquement deux, que je classe sans aucune hésite aux premières places de mon top-100 imaginaire de films à voir absolument : le culte Autant en emporte le vent et le magnifique Quand passent les cigognes.
Le premier est archi-connu de tous je pense, même si on ne l’a pas vu. Pour moi, ce film est LE film. Je ne l’avais pas vu depuis au moins 5 ou 6 ans et autant dire que je ne l’avais jamais vu du tout : aujourd’hui je me rends compte comme jamais à quel point ce film est impressionnant techniquement et esthétiquement (il date de 1939 et pourtant certains plans dépassent des films d’aujourd’hui sans aucun problème et avec un lyrisme à pleurer), mais en plus l’histoire est inoubliable. Vivien Leigh est sublime, Clarke Gable magnifique. Le film dure 3h30 mais on s’en fout, on est tellement porté par ce qui se déroule à l’écran (la guerre de sécession vécue par Scarlett O’Hara, une jeune femme un peu trop indépendante pour son époque, amoureuse d’un homme parti au front et marié à une autre… Tout ça sans compter Rett Butler… Aaaaah là là , Rett !) qu’on ne voit pas le temps passer.
Mon seul regret c’est de l’avoir revu sur une copie VHS pourrie en 4/3 et surtout dans une VF vieillotte. Malheureusement, comme beaucoup de grands classiques, l’Ultimate Edition 4 DVD est plus chère, ce qui en fait un achat classieux. Mais il parait que l’image de cette édition est magnifique, donc ça semble justifié. Ou pas.
Le second film est bien moins connu, mais reste pourtant immanquable. Quand je parle de ce film en disant “C’est un film russe qui a eu la Palme d’or à Cannes en 1957”, tout le monde baille. Et puis le film commence et c’est plus la même musique : Veronika attend Boris parti au front et si on coupe la vidéo avant la fin, tout le monde hurle pour qu’on relance le magnetoscope. Là encore, le film ose des travellings impressionnants pour l’époque, dont la première scène du film qui suit la montée de Boris dans les escaliers sous-forme de plan-séquence : difficile de ne pas être captivé dès les premières secondes de ce drame, où encore une fois amour rime avec guerre. Veronika, interpretée par Tatiana Samoilova, est un personnage d’une force incroyable : tellement de choses passent au travers de son regard qu’elle n’a même pas besoin de parler. C’est beau et encore une fois, c’est pas donné ! Heureusement les profs de l’IECA sont là pour passer ses petits bijoux sur grand écran…
Voilà , j’avais juste envie de dire ça, de mettre le doigt sur deux films selon moi indispensable… Ca parait peut-être étonnant pour les (quelques) lecteurs habitués à lire ici mon blabla sur les blockbusters hollywoodiens et mes diatribes au sujet du cinéma d’auteur. Même si je ne suis pas une adepte fanatique des vieux films à la pélicule usée (quoi qu’aujourd’hui ça ne veut plus rien dire tout ça) je reste convaincue qu’on ne peut pas aimer le cinéma sans aimer les grands classiques. J’essaierais donc de temps à autre de parler d’un film que je trouve culte !
Voilà , la minute culturelle est passée, vous pouvez vous rendormir
Tags: Cinéma
zzz LOL
J’ai le souvenir d’un film chiant pour le premier, mais ma mère aimait beaucoup. Je pense que c’est surement un film à voir quand on a davantage de maturité, et encore plus quand on a une culture cinématographique.
Wha le regard de Veronika sur le screen.