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Archive for décembre, 2003

Soir de déprime (ça arrive aux meilleurs d’entre nous…

Lundi, décembre 15th, 2003
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...Sans fausse modestie de ma part, bien entendu.)

Quel temps de merde, c’est horrible ! Il fait froid, il y a un vent glacial, et on a eu droit aux premiers flocons de neige fondue sur Nancy, ça y est !

Le froid, outre des plaques rouges et des oedemes (je suis comme qui dirait allergique au froid,ce qui peut parraitre drole d’un certain coté mais qui ne l’est pas du tout quand on le vit) a toujours sur moi un petit effet morose qui me plonge dans une certaine déprime. Ajoutez à cela le fait que mes courses de Noel en solitaire m’ont rendue quelques peu tristounette, et que ces dernières ont eu l’effet boeuf de mettre mon compte bancaire dans un état proche du découvert, et vous arrivez à mon état d’esprit aujourd’hui.

C’est un peu les repercussions du week-end du 6&7 décembre qui m’a vraiment plu. Déjà, le 6 c’était la convention Anim’Est à laquelle j’ai eu l’honneur de participer en tant qu’organisatrice (et d’ailleurs j’ai ressigné pour une année :p) mais en plus j’ai passé le dimanche avec mon frère et mes parents qui sont venu sur Nancy. C’est peut-être ça, l’effet boule de neige ?

J’aime pas la déprime, parce que je me sens toute molichone et que ça craint du boudin. Moi qui suis d’habitude dynamique et qui a un avis sur tout, je me retrouve non seulement à plat, sans moral, mais en plus – comble pour mon ego – je me retrouve avec des critiques sur le dos, du genre “faut te reveiller”, “faut pas te laisser aller” patati-patata. Le problème c’est que dans ce genre de cas, ça ne peut passer que tout seul. J’espère que ça passera avant le printemps quand même.

Ce soir, je vais bosser un peu hors ligne sur Le Temple, ce qui devrait me remonter le moral, parce que c’est un truc que j’adore faire. Malgré tout, c’est dans ses moments-là que j’aimerais bien avoir autour de moi quelques-uns de mes amis pour qu’on se tape un petit délire. Mais mes amis habitent loin, hélas. C’est là un des rares inconveniants à avoir ses meilleurs amis sur Internet.

Mais je vous aime tous quand même, même si vous etes loin de moi. Tous. Et rien qu’a vous le dire, quelque part, ça me remonte le moral.

La trilogie Matrix…

Lundi, décembre 8th, 2003
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Je viens de me rendre compte, en lisant une critique (positive) de Kill Bill, que j’avais donné mon avis sur Matrix Revolution sans exposer un avis détaillé sur ce film. Donc, ni une, ni deux, voici ma petite critique sur les deux suites de Matrix.


Quand j’ai vu Matrix pour la première fois, en juin 99, je devais avoir dans les 14 piges, je me cherchais un peu dans la vie. Et sans trop savoir pourquoi à la base, je me suis retrouvée dans une salle de ciné à aller voir Matrix, un film, à la base, sorti sans grand tapage. Et pourtant, si aujourd’hui je me retrouve en Fac de com’ très orientée cinéma, c’est sans doute à cause de cette séance. Matrix a changé à tout jamais ma conception du cinéma, qui est alors passé du stade de loisir à celui de passion, au même titre que les mangas et les RPG.


L’annonce de deux suites qui sortiraient presque simultanément avait été faite début 2000. Déjà à l’époque, on certifiait que le spectacle serait grandiose, jamais vu, et sous entendu inégalable.


Le temps a passé, nous voilà début 2003 et, toujours, on nous promet un truc de fou, jamais fait, jamais vu (forcement) et même jamais imaginé. Les magazines, le web et les émissions de télé diffusent images et infos au compte-goutte, on raconte que le scénario a été tiré à très peu d’exemplaires, que ces même exemplaire ont été protégés contre le piratage, que les acteurs eux-mêmes ne découvraient le scénario qu’au moment de tourner. Au final, le film sort. Le public, pour la plupart déjà présent pour le 1er opus, va le voir. Et là, c’est le drame, comme dirait l’autre.


A la base, Matrix Reloaded reposait sur une idée sympa, à savoir montrer la guerre entre les hommes et les machines dans le monde réel, souvent évoqué dans Matrix, mais jamais vu jusque là. Idée simple. Déjà vu aussi. Mais ça marche, la preuve : La trilogie des Terminator.


Mais alors on se demande pourquoi on ressort si frustré de la séance, pourtant, on a vu de belles bastons, on a vu de belles courses poursuites, sans doute la meilleure séquence jamais filmée sur une autoroute… Et après ? Rien. C’est creux. On se perd dans les explications de relations de cause à effet du Mérovingien, on est limite choqué par la scène d’orgie de Sion qui semble totalement hors sujet, mis à part pour qui se sera renseigné sur l’origine religieuse de cette ville, et enfin, comble du soporifique, on est complétement largué par le discours métaphysique de l’Architecte (même mon ex-prof de Philo a rien pigé). De plus, la fin est frustrante, parce qu’elle laisse sur une des seules interrogations compréhensible (Un complot humain dans le monde réel en veux à Néo). Bref, on est mitigé, mais on attend la fin avant de critiquer, quand même.


D’où le fait que j’aborde ce sujet aujourd’hui.


Matrix Revolution. Avant de rentrer dans la salle je me rends compte du chemin que j’ai parcouru depuis la première fois où j’ai vu Matrix : la petite ado est aujourd’hui étudiante en Fac de Lettres & Sciences Humaines. Aaaaaaaaaah ! Séquence émotion, La dernière avant deux heures trente. Pourquoi ? Parce que rien, justement. Les séquences s’enchaînent, la bataille de Sion est terrible. Après, on fini son paquet de pop corn et on se tire.


Personnellement, j’ai trouvé ce film encore plus creux que Reloaded. On voit des personnages mener un combat, souffrir, mourir, et rien. Pire encore : Les gens riaient dans la salle. Quand Néo (ATTENTION SPOILER) se prend le coup de jus en plein visage, c’est drôle. Si si, franchement. Même moi, face à un moment aussi dramatique, j’ai bien ri. C’est con, je sais, car Néo, on le suit depuis le début. Alors imaginez pour les autres. Même l’agonie d’un quart d’heure (faut l’achever) d’un des personnages principaux n’arrive pas à me tirer une petite larme, moi qui arrive à pleurer devant la simple bande annonce du Retour du Roi (Eh oui, le cinéma est l’une des rares choses qui me fasse pleurer ;) ).


Bref, je ne vous fait pas de dessin : Oui, Matrix est un film culte. Pourquoi ? Parce que Matrix, de part son unité narrative, sa construction judicieuse, sa fin idéale, mais ouverte (l’amour a gagné une bataille, mai la guerre continue) en fait un film qui se suffit à lui-même. Alors on se demande pourquoi les frères Washowsky on poussés le vice jusqu’à faire deux suites, si ce n’est pour rebondir, au final, sur le succés du premier film pour se faire un peu plus de blé. Matrix, une trilogie commerciale ? Un comble pour les réalisateurs qui ont toujours prôné la promotion minimum et l’auto marketing (Animatrix). Au final, on se rend vite compte de la déception que génère cette double suite, sans doute une des plus attendue de l’histoire du cinéma. D’ailleurs, on est bien plus frustré devant la fin de Revolution que devant celle de Matrix premier du nom, et c’est la preuve la plus probante de que le mythe Matrix aurait du s’arrêter au premier volet.


En conclusion, chacun se fera une idée sur cette suite (et fin, je l’espère) d’un des films les plus marquant de la fin du vingtième siècle. Et chacun verra ce qu’il voudra en retenir : Le combat final entre Smith & Néo, paroxysme de la guerre machine vs homme et ersatz du plus cafardeux des combats de DBZ, l’anecdotique parcelle d’autoroute construite exprès pour Reloaded et ayant englouti le quart du budget du film, ou encore le décolleté plongeant de Perséphone, seul signe qui atteste de la présence de Monica Belluci au casting de Revolution. Et puis, bien sur, cette citation de Trinity qu’on verra sûrement inscrite dans les recueils de phrases cultes dans quelques années : “J’ai mis dix minutes pour mettre une seule botte”. Mythique.