mardi, avril 23, 2024 14:04

Opéra Plapla et autres démons de l’écriture.

No Gravatar

Me voilà rentrée de l’Opéra de Nancy, où je mettais les pieds pour la première fois de ma vie, et où je ne sais pas si j’aurais la chance de retourner un jour.


C’était donc une première pour moi et pour beaucoup de copains et copines de Fac… Nous avons vu Madama Butterfly, et on s’est débrouillé avec Fifi pour être cote-à-cote alors qu’à la base c’était pas du tout le cas. On a même pas eu besoin de se mettre de coups de coude pour rester éveillés malgré une fin de deuxième acte un peu longuette. La mise en scène était sans surprise, c’est sans doute normal pour un Opéra aussi classique… Je sais pas trop. J’en garderais un bon souvenir mais je ne pense pas que l’opéra soit vraiment mon truc, je préfère le théâtre. Malgré tout je pense que c’est une expérience à tenter au moins une fois, ne serait-ce que pour l’ambiance et la beauté de ce genre d’endroits _


Avant de me pieuter, je vais travailler un peu sur Deize, mon nouveau “roman”. C’est une histoire fantastique où un jeune prêtre doit faire équipe avec une ancienne démone domptée par le Vatican pour résoudre des affaires paranormales. L’intrigue est assez tordue. Je me documente en ce moment sur l’organisation générale de l’Eglise et sur les rites d’exorcisme… Comme à mon habitude, je bosse aussi le look des persos, je n’arrive pas à imaginer mes personnages en situation si je n’ai pas de visuel… Voici donc Deize elle-même :



Desolée pour la qualité pourrie, comme j’ai pas de scan chez moi j’ai photographié le dessin au numérique ;


Mine de rien, c’est l’héroïne la plus féminine que j’ai pondue à ce jour, et paradoxalement c’est la moins humaine. Je crois que jusque là je créais des personnages féminins qui me ressemblaient aussi physiquement, quelque par. Deize est une personne tourmentée psychologiquement entre deux “identités”, elle n’échappe pas à la règle, mais elle a quelque chose de différent de Carrie ou d’Akazan. Carrie et Akazan sont des personnages qui existent par leur prestance et leur charisme, elles ne sont pas vraiment attirantes physiquement, mais elles ont un “truc” qui les rend “classe” quelque par. Deize a du caractère, mais en la dessinant je me suis rendue compte qu’elle me donnerait du mal, non pas sur le plan graphique (c’est la première version que j’ai faite d’elle, et se sera la dernière) mais sur le plan émotif. C’est difficile à décrire. Je me sens à la fois proche d’elle psychologiquement, mais loin physiquement, et pourtant que sais qu’elle doit être “comme ça” et pas autrement.


 Je me demande si, lorsqu’on écrit une histoire, on doit se sentir proche du personnage principal pour écrire correctement. Jusque là, la question ne se posait pas : Carrigan, la jeune écrivain sans foi ni loi qui faisait justice elle-même, je me sentais proche d’elle. Akazan, la nécromancienne qui suivait la “norme” en dépit de ses convictions, j’avais envie de l’aider à trouver sa voie. Deize, je ne sais pas ce qu’elle veut. Je ne sais pas si le chemin que je choisirais pour elle lui conviendra. J’ai beau écrire avant tout pour moi-même, je ne peux pas croire qu’un récit puisse être crédible si on ne considère pas que les protagonistes prennent le bon chemin. J’ai du mal à relire ce que j’écris, je passe mon temps à réécrire des bouts de texte, parce que ça ne va pas. Plus le temps passe et plus je me rends compte que je ne réécris pas parce que ça ne va pas, mais parce que ça ne va plus. Je cherche un équilibre entre moi et ce que j’écris. Tout ça peut fonctionner parce que je suis en accord avec mes personnages. Ils évoluent avec moi. Pour Deize, je ne sais pas. Peut-être que c’est ma réflexion sur l’écriture qui évolue en ce moment, et pas moi-même, ou peut-être est-ce l’inverse. Quand on écrit des histoires tordues, c’est sans doute qu’on l’est un peu soit-même.


Je pense que je vais écrire les 3 premiers chapitres, et je les enverrai à Mimi. La seule fois où j’ai envoyé un passage du Maitre des Marionnettes à Mimi, elle m’en a fait une analyse troublante. Elle a vu des choses que moi-même je n’avais pas réalisé. C’est limite flippant de voir à quel point on peut mettre de nous-même dans un seul chapitre d’un récit aussi anodin. Je pense que ça pourrait m’éclairer qu’elle jette un oeil à ce que j’écris actuellement…

5 Responses to “Opéra Plapla et autres démons de l’écriture.”

  1. Fifi dit :

    yeah l’image rend bien.

    intéressante note…

  2. scorpion dit :

    c sur elle fait un peut garcon manque deize mais il me tarde de pouvoir lire l’histoire !! bon courage pour la suite !!
    the great -=][scorpion][=-

  3. Fujin dit :

    J’espère avoir la chance de lire les premiers chapitres :)

  4. ShikamaRuss dit :

    Elle ressemble vachement a Misato Katsuragi. Enfin, j’trouve.
    Sinon c’est normal que mimi arrive a décortiquer le texte, c’est une littéreuse :p

  5. Tramadol dit :

    pendant que moi je me tape un Nobel d’?conomie… pouark. Bonne pioche, lorsque j’ai vu “Oulipo” au dos. Je l’ai pris!

Leave a Reply