vendredi, avril 19, 2024 18:26

SiN City

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Me revoilà à Auxerre, youpi youpi les amis, c’est les vacances, “l’école est finie” comme dirait l’autre (et pas forcément celle que vous pensez) et plus qu’autre chose, je me rends compte que je n’ai même pas dit un mot sur l’adaptation au cinéma de Sin City, la BD monumentale de Franck Miller. Réparons ça.

Sin City, c’est la ville du vice et du péché. Les prostitués dirigent la vieille ville, les flics les plus intégres se font trahir par leurs coéquipiers pour une simple divergence de point de vue, le fils de l’homme le plus puissant de la ville est un dérangé pédophile qui se cache derrière le pantalon à pince de son papa… Bref, c’est gai. Mais ça n’empêche pas la vie de suivre son cours.

A la base, Sin City est une B.D. de 7 tomes qui relate à chaque fois les aventures d’un ou de plusieurs des citoyens de la ville. 7 volumes comme autant de tranches de vie, mélant déclin, nostalgie, désespoir, espérance, haine, violence, amour… Les sentiments exprimés par les personnages ressemblent à la ville dans laquelle ils évoluent. Sin City est à la fois repoussante et attirante, humaine et inhumaine, elle semble venir d’ailleurs, d’un autre temps, d’un autre monde, et malgré tout ses habitants sont bien humain, du moins pour la plupart. Et au détour d’une ruelle on se reconnait au moins dans l’un dentre eux.

Ces dernières années les adaptations de BD U.S. au ciné sont légion, c’est hallucinant. Généralement on critique leur manque de fidélité (Genre Hellboy, par exemple. Les personnages sont décridibilisés dans le film je trouve. Dommage.)
Avec Sin City, on touche à la perfection en matière de fidélité : Le comics est en noir et blanc à l’origine, le film aussi. Seules quelques touches de couleur viennent marquer les détails importants, et se sont généralement les même que dans la B.D. Le casting, quant à lui, frole la perfection, chacun des acteurs collant parfaitement au physique et à l’attitude de son personnage (le come-back de Mickey Rourke n’aurait sans doute pas pu mieux se faire).
De son coté, la narration du film respecte aussi celle du comics, et la voix-off du personnage du moment commente chaque événement avec une fidélité quasi-totale du texte d’origine. Enfin, la bande-son est elle aussi plutôt bonne, avec des compositions exclusives du réalisateur Robert Rodriguez himself, entre autre.

Bref, on se retrouve donc devant une adaptation très fidèle de l’oeuvre originale. Certains trouveront à dire qu’une telle fidélité est nuisible pour le média cinématographique, qui perd son propre point de vue au profit de cette fidélité, pourtant tant recherchée ailleurs.
Mon avis, c’est qu’il faut arreter de chercher des défauts là où il n’y en a pas, de crier à l’injustice quand une adaptation est infidèle, et au manque d’interet quand elle l’est. Que les détracteurs du film de Rodriguez reprennent la B.D. de Miller et la relisent tel un storyboard du film : Ca ne décrédilisera pas l’oeuvre originale, non ! Ca permettra cependant de voir à quel point ce comics était prédestiné à être fidèlement adapté au cinéma.

One Response to “SiN City”

  1. Foxone dit :

    Ca casse se film je le kiff g deja lu le comic ya po mal de temps et ca rend bien tout comme pareil !

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